À propos
*Le beurre de karité est issu d’un arbre africain, le Butyrospermum parkii. C’est une amande naturellement grasse présente dans les fruits et transformée qui donne ce produit, dont les nombreuses vertus cosmétiques ne sont plus à prouver. Le beurre de karité est en effet connu pour ses propriétés hydratantes, réparatrices, assouplissantes et adoucissantes. Il est particulièrement riche en acide oléique et en acide stéarique. Il contient également des antioxydants naturels (vitamines A et E), du latex et des phytostérols.
Au Burkina Faso, le travail traditionnel du karité est presque exclusivement une activité féminine, exercée sous forme de groupement, coopératives ou en individuel.
Trésor du Faso commercialise le beurre de karité issu du village de Sokoroni, département de Koloko dans la Province du Kénédougou au Burkina-Faso, en Afrique de l’Ouest. Dans cette région, les femmes s’adonnent à la fabrication du beurre de karité depuis des siècles.
L’arbre à karité est aussi appelé « arbre miracle » dans les pays qui en possèdent. En effet, toutes les parties de cet arbre peuvent être exploitées, pour la production de produits alimentaires, pharmaceutiques ou cosmétiques.

Selon le document de stratégie nationale de développement durable de la filière karité du Burkina, les principaux types de produits issus du karité sont les suivants :
- Les feuilles sont utilisées en médecine traditionnelle comme bains de bouche ou comme infusion contre les maux oculaires, les névralgies dentaires, les maux de ventre, les maux de tête. Il est possible d’en tirer des huiles essentielles. Elles sont aussi utilisées dans les cérémonies traditionnelles pour protéger les nouveau-nés et confectionner des masques. Selon les périodes de l’année et les régions, elles peuvent aussi être utilisées comme fourrage.
- Les fleurs sont préparées en salade et utilisées dans la fabrication du miel. Elles produisent aussi des huiles essentielles.
- Les écorces sont utilisées dans la maroquinerie pour adoucir les peaux et dans la médecine traditionnelle pour traiter l’amibiase, la lèpre ou les morsures de serpents mais aussi pour faciliter l’accouchement et la production de lait chez la femme allaitante.
- Le bois de karité est utilisé d’une part dans la construction de maisons et palissades (il est très résistant aux termites) et d’autre part, dans la production de charbon de bois de haute qualité.
- Les racines sont utilisées comme remède contre la diarrhée, les maux de ventre et de dents.
- La chenille Cirinaforda (défoliateur du karité, appelée en langue Dioula Sheatoumou) est comestible, très riche en protéines et peut être consommée séchée, frite ou en poudre.
- Les fruits sont convoités pour leur pulpe très sucrée et leur noix riche en matières grasses.
- La pulpe est utilisée directement pour la consommation humaine et/ou animale, préparée en confiture ou utilisée pour la fabrication de jus de fruits de karité ou pour la fabrication d’alcool.
- Les noix de karité contiennent des amandes qui sont utilisées dans la médecine traditionnelle pour lutter contre le paludisme mais aussi et surtout pour la fabrication du beurre de karité.
- Les coques, issues des noix après décorticage, servent à la fabrication de briques. En outre, elles sont utilisées comme fertilisant pour le compost, comme insecticide, comme exfoliant corporel, ou encore comme matière première dans la fabrication de contreplaqués.
- Le beurre de karité (conventionnel ou biologique), extrait des amandes de karité, est très utilisé localement comme huile alimentaire pour la cuisine et comme combustible pour les lampes. Il sert également de matière première dans l’industrie cosmétique et entre dans la fabrication de nombreux produits (shampoing, soins de visage et de corps, produits capillaires, savons, etc.). Dans l’industrie agroalimentaire, il est utilisé pour la fabrication de la margarine ou fractionné pour venir se substituer au beurre de cacao dans la fabrication du chocolat. Il est également utilisé dans l’industrie pharmaceutique.
- Le karité possède également des composants bioactifs qui entrent dans la composition de nombreux produits cosmétiques.
- Les tourteaux sont les résidus restant à l’issue du processus de production du beurre. Ils peuvent être utilisés comme combustible, comme composant du crépi pour les maisons, comme compost, comme produits bioactifs ou encore comme alimentation pour le bétail.
Processus de fabrication
Le processus de transformation du Karité en beurre de Karité est long et fastidieux.
Les noix de karité sont récoltées et délestées de leur pulpe entre mi-juin et mi-septembre. On obtient alors une noix dont on récupère l’amande. On la lave et la laisse sécher.
Elle est ensuite concassée, torréfiée et moulue jusqu’à obtention d’une pâte épaisse. Cette pâte est ensuite mélangée à l’eau et vigoureusement barattée. Cette eau bouillante permet de séparer le beurre des autres composants de l’amande, notamment les impuretés qui se déposent au fond du récipient.
Une fois retiré, le beurre qui flotte en surface est malaxé avant d’être cuit longuement. Cette cuisson permet à l’eau de s’évaporer et aux impuretés de se déposer. L’huile (en somme le beurre liquide) obtenue est ensuite filtrée avant d’être conditionnée.
Ce travail colossal permet aux femmes des villages ruraux de participer au développement de leurs communautés.

Il existe plusieurs types de produits issus du karité. Les plus exploités sont les amandes, le beurre (biologique et conventionnel) et ses produits dérivés (savons, pommades, crèmes, gels et shampoings à base de beurre de karité).
Le beurre peut être fractionné en stéarine et en oléine pour être utilisé dans l’industrie alimentaire, cosmétique, pharmaceutique ou nucléaire. La pulpe est également valorisée dans la production des jus, des confitures ou des crèmes glacées.
*Source : Apex (Agence pour la Promotion des Exportations du Burkina)